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Les types de
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- Egalement nommé bruit de résistance, ou bruit
Johnson, du nom du physicien Johnson qui l'a mis en évidence en
1927.
- L'étude théorique en a été faite en 1928 par
Nyquist. Quand un corps est porté à une certaine
température, les noyaux atomiques mais surtout les électrons qui
le composent (en raison de leur plus faible masse) sont agités, et
dotés d'une vitesse en moyenne nulle (ils ne vont en moyenne dans aucune
direction particulière), mais dont la moyenne quadratique
(c'est-à-dire la racine carrée de la moyenne des carrés
des vitesses) est proportionnelle au produit de la température,
exprimée en degrés Kelvin, et d'une constante k,
appelée constante de Boltzmann, qui vaut k=
1.38.10-23J/K :
- Pour une résistance R portée à la
température T, la densité spectrale de puissance du bruit
vaut DR=2kRT (1). Elle s'exprime en Volts au carré par Hertz
(V2/Hz). Ce bruit est dit blanc, par analogie avec la
lumière visible, car toutes les fréquences sont également
représentées dans le spectre. Cela n'est pas rigoureusement exact
(l'énergie transportée par un tel signal serait infinie), mais
cette approximation est tout à fait valable dans les domaines de
fréquences où l'on travaille habituellement.
- Exemple : circuit RC. Considérons le circuit suivant :
Il est facile de montrer que la fonction de transfert de ce filtre vaut :
avec 0=1/RC. La résistance "bruyante" peut être
modélisée comme étant la mise en série d'une
résistance parfaite, non bruyante, et d'une source
eb délivrant une tension dont la densité spectrale
de puissance est celle du bruit. Cette source de tension est filtrée de
la même manière par le circuit. La composante bruitée sb de la sortie vaut donc à la
fréquence
Calculons la transformée de Fourier ; il vient
Prenons-en le module au carré ; le terme de gauche devient la
densité spectrale de puissance du bruit en sortie, et la
Transformée de Fourier de droite la densité spectrale de
puissance de l'entrée bruitée, donc du bruit thermique dû
à la résistance :
Application numérique : dans notre cas, R=10k
, T=300K, C=1,6nF. La fréquence de coupure vaut alors
010kHz. La puissance totale transportée par le bruit
vaut -+
Ds()d,
soit 2kRT0.
En règle générale, on dira en fait que la puissance de
bruit totale vaut en première approximation la densité
spectrale de puissance de bruit en entrée, multipliée par la
bande passante du système (ici 0). Avec les valeurs
numériques choisies, on obtient donc environ 2kRT010-12 V2. Le bruit uniquement dû à cette
résistance est donc équivalent à une source de tension
moyenne d'environ 1V.
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- On peut aussi trouver
DR=4kRT. Tout est une question de définition de la
transformée de Fourier. Nous utilisons dans ce cours la
définition dans laquelle les bornes d'intégration de
l'intégrale généralisée sont - et
+ (cf paragraphe 1.2.1.2). Cette
définition est dite bilatérale. On peut également
définir une autre TF, où le domaine d'intégration
s'étend de 0 à + seulement. Cette TF est dite
monolatérale, mais ne vérifie pas tout à fait les
mêmes propriétés.
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